Balade urbaine, visite du Village Olympique
Mais qu’allait donc faire Archinov à la nuit tombée, sous la pluie et entre les flaques, dans le Village Olympique encore en travaux ?
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Voir ce projet mené tambour battant et qui semble pouvoir être achevé à l’heure, bien sûr.
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Découvrir ce que sera ce nouveau quartier une fois les J.O achevés.
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Voir les œuvres de lumière de l’artiste visuelle Nathalie Junod Ponsard que nous suivons avec intérêt et amitié.
Ses œuvres in-situ, plus ou moins monumentales, certaines très discrètes, qu’elles soient pérennes ou éphémères, créent un dialogue non seulement avec l’architecture, mais aussi avec les usagers.
Compte-rendu
Adresse
Seine-Saint-Denis
Maître d'ouvrage
Solideo
Artiste visuelle
Nathalie Junod Ponsard
Budget
4 milliards d'euros
Superficie
52 hectares
Au final le temps couvert, la nuit d’hiver descendue relativement vite, ont estompé les bâtiments dont on ne devinait que les reliefs en façade au hasard des guirlandes de chantier, comme un immense décor vide.
Cheminement au long des vastes allées (mails ou avenues) ouvertes vers la Seine, aussi bien pour l’agrément des promenades futures que pour favoriser les arrivées d’air frais depuis le fleuve, lequel adoucit le plan général très strict conçu par Dominique Perrault à qui a été confiée la maîtrise d’œuvre urbaine. Parallèles aux quelques bâtiments existants (la Cité du Cinéma qui sera transformée en restaurant le temps des J.O, la Halle Maxwell où pourront s’entraîner les athlètes et parathlètes nuit et jour…) elles seront plantées par des végétaux capables de résister au réchauffement climatique et favoriseront les mobilités douces.
Beaucoup de cabinets d’architecture ont œuvré sur le site, avec entre autres, Gaëtan Le Penhuel, Clément Vergély et des architectes qu’Archinov a reçu en Cartes Blanches, Pascal Gontier, Chaix et Morel, Lina Gothmeh etc. C’est toujours un plaisir de voir leurs projets.
Au fil de ces déambulations, où les explications de Clément, le médiateur de la SOLIDEO nous permettaient d’imaginer, de nous projeter un peu en rêve dans les différents futurs de cet immense chantier, on aperçoit des reflets rouges dans les flaques, des reflets sur les façades sombres, l’environnement se colore jusqu’à l’œuvre de lumière conçue et réalisée par Nathalie Junod Ponsard sur le pignon de la Halle Maxwell, côté Seine.
Et cette œuvre à la présence de plus en plus forte et spectaculaire au fur et à mesure du déclin du jour, nous raconte elle aussi une histoire. Codée. Chacun.e interprète les lentes successions d’ondes à sa manière, le déroulé de 50 mn nous évite les répétitions, rien de systématique dans ce cheminement, il n’y a qu’a apprécier le plaisir que ces variations nous procurent.
Ce pignon, au dessin classique proche du celui du temple à Olympie comme le fait remarquer l’artiste, domine la future place des athlètes et est comme un signal, un symbole même, face à la nouvelle passerelle dessinée par Lavigne & Chéron architectes qui relie l’Ile Saint-Denis au site. Un nouveau repère (un phare ?) assurément pour les péniches qui reprendront leur navigation sur ce bras de fleuve après les jeux.